28 mai 2009

Posner sur le projet de taxation des sodas

Posner revient sur le projet de taxation des sodas pour diminuer l'obésité. Il considère que si certaines taxes permettent de générer certains revenus, d'autres ont tendance à vouloir modifier les comportements. En outre, plus les taxes ont d'impact sur le comportement des agents, moins elles génèrent de revenus. Les arguments de la taxe sur les sodas sont que l'élasticité de la consommation des agents à la baisse de leur revenu est égal à -1 de sorte qu'une hausse de 10% de la taxe implique une baisse de 10% de la consommation et devrait permettre en moyenne annuelle de faire perdre 2 kg à chaque agent. Posner considère que deux aspects du problème ont été oublier; d'une part ces biens sont substituables de sorte qu'il est possible que les agents trouvent des alternatives à la taxation, d'autre part la plupart des consommateurs concernés sont peu susceptibles de devenir obèse de sorte que l'objectif initial de la taxe peut ne jamais être atteint. Les défenseurs de la loi, eux, affirment que l'essentiel est de financer les réformes du système médical américain. Deux autres facteurs sont essentiels pour caractériser ce projet. Selon Posner il faut considérer d'une part que les consommateurs ne sont pas capables d'évaluer l'impact du produit, c'est à dire qu'il faut davantage prévenir les futurs consommateurs que les actuels. La solution serait dès lors d'interdire les publicités promouvant les sodas. D'autre part il est nécessaire de mesurer l'impact de la consommation d'un soda par un agent sur l'utilité d'un autre agent; en outre l'externalité négative résultant d'une telle consommation. Une personne obèse serait de plus selon Posner car plus souvent malade qu'un actif non obèse mais surtout coûterait plus à la collectivité compte-tenu des coûts de santé. Dans tous les cas et même si ces coûts nets restent positives, une taxe ne pourrait que aggraver le problème de sorte qu'une alternative est nécessaire. D'où un nouveau domaine d'action évoqué par Posner: l'éducation, notamment dans les classes inférieures les plus touchées par l'obésité. Cependant une source d'inefficacité est que les enfants connaissent souvent les risques de manger des sucreries mais restent incapables de contrôler leur self-control. Au final la seule alternative que propose Posner est d'interdire la vente de sucreries dans les lycées et d'imposer davantage d'éducation physique. On est bien loin de la taxe et du financement du système médical américain.

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