Une politique économique efficace est associée à des biens collectifs appropriés (service public de qualité), à des infrastructures propices au dynamisme économique et à une dette qui tend à diminuer. Ces trois axes, mis en évidence par Jean Tirole, nécessitent d'adapter les prochaines politiques sociales, économiques et juridiques sur quatre points.Il faut d'abord restructurer le processus décisionnel en déléguant certaines possibilités d'ordre politique à des autorités ou agences administratives indépendantes. Celles-ci pourront alors améliorer les services publics en les rendant efficients, atteignant les mêmes objectifs mais à moindre coût ce qui réduirait les dépenses budgétaires. Ce type de restructuration nécessiterait aussi des aménagements fiscaux pour faciliter la mobilité du facteur travail entre public et privé. Un second point est la valorisation de la concurrence entre établissements que ce soit dans les domaines sanitaires ou éducatifs; par là même pourrons nous espérer une baisse du déficit budgétaire et une amélioration du service public. Un troisième point serait d'encadrer les choix du décideur public en amont et en aval. En amont par des analyses coûts-bénéfices s'interrogeant sur l'utilité de la décision, en aval par les recommandations de différents audits afin de mener à terme chaque réforme, évaluer ses conséquences et ses impacts non désirés. Enfin un dernier point, et assez lié au mode concurrentiel, est d'imposer une autonomie en matière de gestion dans le service public toujours dans une logique d'efficience. Il s'agit d'inciter les agents, par des valorisations professionnelles ou des sanctions, à atteindre les objectifs fixés tout en les encadrant sur les méthodes utilisés pour que leurs réalisations ne restent pas une fin en soi.
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