12 juin 2009

Rogoff et Rajan sur les politiques économiques d'après crise

Kenneth Rogoff évoque l'inefficacité des mesures anti-crise à long terme. Les Etats-Unis et la Chine ont mené des politiques fiscales et budgétaires importantes mais l'équilibre du commerce international tel qu'il existait avant la crise persiste encore aujourd'hui. Les politiques engagées risquent d'amener une hausse des taux d'intérêt, de l'impôt et de l'inflation et donc à terme de contraindre davantage les dépenses du consommateur américain par la restriction du crédit, la baisse des prix de l'immobilier et la hausse du chômage. Il faut chercher à élever le taux de l'épargne privée américaine.

Raghuram Rajan attire l'attention sur le concept de protectionnisme. Celui-ci ne concerne pas seulement les biens et les services mais aussi les capitaux, aussi rapatrier des capitaux, privilégier les voies de financement nationale sont des mesures perçues comme non efficientes voire simplement non efficaces. Deux raisons à cela. D'une part les salariés improductifs se substituent aux salariés productifs des pays où les firmes multinationales ont du licencier. D'autre part le départ de ces firmes accentuent les difficultés des pays en retard ou en voie de développement incapables d'appliquer des mesures compensatoires aux politiques protectionnistes des pays développés. Rajan suggère la mise en place d'une commission permettant de limiter les répercussions de ces politiques sur les marchés mondiaux. Il voie le Comité Monétaire et Financier International (CMFI) comme une très bonne alternative pour augmenter les fréquences des réunions, limiter l'autorité des directeurs généraux des pays membres et impliquer davantage le FMI.

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