Un projet ISR est évalué par une analyse coût-bénéfice ; on considérera alors un projet comme rentable si les bénéfices sociaux sont supérieurs à ses coûts sociaux. Cette méthode généralement employée pour des investissements publics doit être adaptée à des investissements privés pour déterminer correctement la valeur de chaque ISR.Gollier montre que la solution se trouve dans la monétarisation. Dans le cas des émissions de Carbone on fixera une valeur pour une tonne de carbone émise (en France de 32€ par tonne de CO2 rejetée, une valeur fixée 2008, avec une croissance suivant le taux d’intérêt jusqu'en 2050 pour atteindre 200€ par tonne de CO2 rejetée). On peut aussi appliquer ces méthodes pour la valeur d’une vie en considérant que le prix doit être celui que chaque individu est disposé à payer pour augmenter sa propre espérance de vie. Une première approche est à exclure, c’est l’introspection, soit questionner des gens sur leur propension à payer (par manque de garantie des informations retenues). Une seconde approche et d’observer les comportements réels pour obtenir des préférences révélées.Il est de consensus d’admettre que l’impact « équivalent certain » détermine l’analyse coût-bénéfice. L’équivalent certain doit déterminer la consommation certaine et supplémentaire ayant e même impact sur le bien être que l’incertitude dont il est question (soit le risque). Ce qui suppose par ailleurs la concavité des fonctions de consommation des agents concernés.
Il faut donc s’assurer de fixer des valeurs aux moyens de critères rigoureux et améliorant leur comparabilité. Ce qui permettra à terme d’obtenir des ISR plus performants et un meilleur arbitrage entre investissement public et investissement privé ; notamment lorsqu’il s’agit de concilier développement durable avec reprise de l’activité économique. Un nouvel outil de sortie de crise ?
C'est assez vieux ce type de pratique. La question "est-ce un outil de sortie de crise?" à la fin n'est pas inintéressante. Mais, est-ce qu'un ISR a pour objet d'être un outil de politique économique? Je ne sais pas.
RépondreSupprimerCe qui est sûr c'est que c'est pas nouveau, mais que la volonté de départ n'était pas de répondre à la crise, d'éviter des surenchères...
Les ISR peuvent-il devenir spéculatifs? Par principe la spéculation et les bulles en résultant parfois peuvent toucher, même les bulbes de tulipes en hollande après la renaissance. Donc, les ISR pourraient en théorie provoquer les booms et les bursts observés actuellement. Donc, ils ne sont pas une solution à la crise actuelle car ils ne permettent pas d'éviter la spéculation.
C'est à la rigueur l'objet d'un sujet de thèse cette question. Il faudrait voir par exemple si les gens investissant dans les ISR s'en sortent mieux, s'ils ont une meilleure rentabilité, une plus faible volatilité...en temps de bulle d'autres produits financiers et lorsque vient l'éclatement de la bulle.
Je me souviens avoir lu beaucoup d'études (de discours plus que d'études sérieuses et empiriques cela dit) sur ce thème mais qu'elles étaient contradictoires concernant la rentabilité relative des ISRs. Il faudrait peut être plutôt que de rajouter une n-ième étude sur un tel sujet faire une revue de la littérature, séparer les études empiriques du reste (réflexions, purin et Cie) et en faire une synthèse numérique, une méta-analyse.
Mais, bon, une méta-analyse ça ne permet pas forcément de trancher puisque c'est, en gros, "dis moi le résultat global que tu veux je te trouverais la méthode de méta-analyse te permettant de le démontrer statistiquement". Un exemple a été montré dans une méta-analyse présentée à l'AFC (Bonache, Maurice, Moris et Georgescu, 2008).
Finalement, en sciences sociales, on se raconte des histoires, on se montre des résultats mais bon on sait tous comme l'a dit un de mes amis et collègue un jour que l'on utilise toutes les techniques existantes et que l'on montre que le résultat qui corrobore l'hypothèse posée à l'issue de la revue de la littérature(sens de l'effet désiré et avec une p-value très faible).